Le Journal du CNRS

Le football, petit ou grand business ?

CNRS Le journal

7 juin 2018

On parle aujourd’hui d’un club de football comme on parlerait d’une grande entreprise cotée en Bourse. Or si ce milieu endosse, à l’image de la société, les caractéristiques de l‘économie mondialisée, il est loin de constituer un «business» rentable. C’est ce que nous expliquent les économistes Luc Arrondel et Richard Duhautois dans ce point de vue publié en partenariat avec le site HuffPost.

Contributeur du CEET : Richard Duhautois

C’est sans doute un lieu commun mais il faut le rappeler : l’évolution du football est le reflet de celle de la société. Le sociologue Richard Giulianotti1  a ainsi distingué quatre périodes dans l’histoire du football : la période traditionnelle, qui va de la naissance du football et de ses règles à la fin du XIXe siècle jusqu’à la Première Guerre mondiale et qui voit l’organisation des compétitions nationales ; la période moderne précoce qui occupe l’entre-deux-guerres et correspond à l’introduction du professionnalisme dans de nombreux pays ; la période moderne tardive qui recouvre la période de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la fin des années 1980, qui voit apparaître la diffusion des matchs de championnat en direct à la télévision de façon régulière ; et enfin, la période postmoderne qui débute dans les années 1990 avec l’arrêt Bosman et l’envolée des droits de retransmission permettant, d’une part, la mobilité des footballeurs du monde entier et, d’autre part, l’explosion des montants des salaires et des transferts. Le football comme l’économie est aujourd’hui devenu « global » : tout au long de ces différentes périodes, il est passé de local à national et de national à international.

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