France Info

Retrouver du travail, c'est plus difficile pour les seniors

21 juin 2019

Chez les seniors, le chômage est plus important, dure plus longtemps et concerne plus particulièrement les femmes.

Le gouvernement a présenté cette semaine sa réforme de l'assurance-chômage. Une catégorie de la population a beaucoup de mal à retrouver le chemin de l'emploi : les seniors. Dans ce domaine, la France est en retard par rapport à ses voisins.

Plus on vieillit, moins on retrouve du travail

On parle plus souvent du chômage des jeunes que de celui des seniors. Et c'est vrai qu'il est de plus de 20 % pour les jeunes, et de 6,6 % seulement pour les plus de 50 ans. Mais ce taux de chômage est reparti à la hausse. Une toute récente étude montre que passé 50 ans, il est de plus en plus difficile de retrouver du travail. Une chercheuse du Centre d'étude de l'emploi et du travail, qui s'est basée sur le marché du travail britannique, montre que seulement un tiers des chômeurs âgés de 55 à 59 ans retrouvaient un travail, alors que pour les 50-54 ans, c'est un chômeur sur deux qui retrouve du travail.

La probabilité qu'un chômeur retrouve un poste diminue avec l'âge. Par exemple, dit la chercheuse, un homme de 51 ans a 7 % de chances en moins de quitter le chômage qu'un homme de 50 ans. À un an près, la possibilité de quitter le chômage s'amenuise.

Un chômage qui dure plus longtemps pour les seniors

Les seniors sont également plus touchés par le chômage de longue durée, supérieur à un an. Surtout pour les moins qualifiés d'entre eux. Et plus l'âge avance, plus on a de chance de rester longtemps au chômage. D'ailleurs, 46 % des Français arrivent à la retraite après avoir traversé une période sans emploi, leurs dernières années étant marquées par le chômage, l’invalidité ou le temps très partiel.

La France est en retard, en la matière. La proportion des 55-64 ans actifs n'est que d'environ 55 %. C'est ce que l'on appelle le taux d'activité. Ce taux est de 63 % dans les pays de l'OCDE, soit huit points de plus par rapport à chez nous. Il est même de 66 % en Grande-Bretagne.

Contributeur.trice.s du CEET : Kadija Charni
Source : France Info

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