Challenges

CDI d'employabilité: la solution pour sortir de la gangrène des contrats courts dans le monde d'après?

20 mai 2020

Passée complètement inaperçue, une mesure de la loi Avenir professionnel crée une nouvelle forme de contrat de travail -le CDI aux fins d'employabilité- destinée aux actifs éloignés de l'emploi ou habitués aux contrats précaires. MonCDI.fr, une plateforme de travail à temps partagé, en a fait le fer de lance de son développement, à contre-courant de l'explosion des contrats courts ces dernières années.

Les contrats intérimaires, Sofiane Charnis, cariste de profession, les a enchaînés pendant plus de dix ans, à travers une quarantaine d'entreprises. Par choix d'abord, puis de plus en plus par obligation sur un secteur "où ceux qui proposent des CDI sont très rares et le font à un salaire lamentable". C'est ainsi complètement par hasard que ce trentenaire habitant à Vénissieux (Rhône) est tombé sur un post Facebook en août 2019, relayant une annonce de MonCDI.fr, une agence de travail à temps partagé qui se spécialise sur une nouvelle forme de contrat de travail: le CDI aux fins d'employabilité.

Créé dans le cadre de la loi Avenir professionnel de septembre 2018, ce dispositif passé complètement inaperçu est entré en vigueur en janvier 2019 dans le secteur de l'intérim et du travail à temps partagé, pour une expérimentation qui court jusqu'au 31 décembre 2021. Dédié aux personnes éloignées de l'emploi (seniors, bénéficiaires de minima sociaux, actifs handicapés, migrants, demandeurs d'emploi de longue durée...) ou habituées aux contrats précaires (CDD, intérim...), il permet d'accéder à un CDI et tous ses avantages (sécurité de l'emploi, congés payés, ancienneté, mutuelle...) tout en bénéficiant de droits à la formation majorés et d'un investissement poussé sur son employabilité future (suivi individualisé, formations qualifiantes...).

Une alternative inespérée pour Sofiane Charnis: "Je me suis marié il y a deux ans et nous avions le projet avec ma femme d'acheter une maison, mais avec l'intérim, ce n'était même pas la peine d'y penser, raconte Sofiane. C'est pourquoi, dès que j'ai vu l'annonce je les ai contactés, même si j'ai cru à une arnaque au début." A l'époque,

Contributrice du CEET : Claire Vives

Source : Challenges
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