Des métamorphoses de la formation professionnelle
15 avril 2021
En les associant, dans un esprit pédagogique où se mélangent transmission de connaissances et savoir-faire du numérique, l’on redéfinit ce que former veut dire.
La formation professionnelle n’a jamais fait l’objet d’une attention majeure dans le débat public et au sein de la communauté scientifique. Réforme après réforme, l’idée de son ingouvernabilité, de sa complexité et surtout de son inefficacité a fait son chemin dans l’opinion publique et même auprès des acteurs – pouvoirs publics et partenaires sociaux – qui ont décidé de son évolution.
Un regard longitudinal sur ces 50 années d’existence montre pourtant à quel point la formation professionnelle constitue un bon marqueur des mutations du salariat et du travail. Construite sur la figure d’un salariat en plein essor, la formation professionnelle tente depuis une dizaine d’années de repenser sa raison d’être et son fonctionnement à partir des marges de l’emploi : les demandeurs d’emploi en difficulté, les jeunes précaires, les TPE.
Pour opérer cette mue, les acteurs traditionnels de la formation ont multiplié les collaborations avec de nouveaux acteurs, également marginaux dans le monde du travail, comme par exemple les fablabs, espaces ouverts au public où est mis à sa disposition des outils pour la conception et la réalisation d’objets, et autres tiers lieux issus du mouvement du « faire ».
Un système dédié aux « étages nobles » du salariat
À l’origine de cette histoire, il y a une date clé, la loi du 16 juillet 1971, issue d’un accord professionnel entre syndicats et patronats, « portant organisation de la formation professionnelle continue dans le cadre de l’éducation permanente ».
Contributeur.trice.s du CEET : Carole Tuchszirer