Reprise de l’activité économique, hausse de l’emploi salarié… Tous les indicateurs sont au vert pour faire diminuer le taux de chômage. C’est ce qu’indique l’Institut national de la statistique (Insee) dans une note de conjoncture. Pour mémoire, il s’appuie sur la définition du chômage au sens du Bureau international du travail. Pour être considéré comme chômeur, il faut avoir été sans travail durant une semaine donnée, être disponible pour prendre un emploi dans les quinze jours et avoir mené des démarches actives de recherche.
Reprise de l’activité économique, hausse de l’emploi salarié… Tous les indicateurs sont au vert pour faire diminuer le taux de chômage. C’est ce qu’indique l’Institut national de la statistique (Insee) dans une note de conjoncture. Pour mémoire, il s’appuie sur la définition du chômage au sens du Bureau international du travail. Pour être considéré comme chômeur, il faut avoir été sans travail durant une semaine donnée, être disponible pour prendre un emploi dans les quinze jours et avoir mené des démarches actives de recherche.
Actuellement, le taux de chômage est en moyenne de 8 % au deuxième trimestre, il passerait à 7,6 % au troisième et au quatrième trimestre.Cela n’est pas arrivé depuis 2007, indique Stéphane Carcillo économiste à l’OCDE. Il était alors de 7,2 %. C’est tout à fait possible d’y arriver.
Certes, le taux de chômage avait décroché au deuxième trimestre 2020 à 7,2 %, mais c’était un chiffre en trompe-l’œil.Certaines personnes sans emploi avaient cessé d’en rechercher activement et n’étaient plus considérées comme actives au sens du BIT
, précise la note.
Désormais, l’emploi salarié s’est amélioré. Fin juin 2021, il dépassait son niveau d’avant crise dans quasiment tous les secteurs d’activité, précise l’Insee. Il y avait 145 000 emplois de plus que fin juin 2019.
Des causes structurelles
Cette embellie est le fait des énormes moyens déployés par les gouvernements européens mais surtout français pour protéger l’emploi
, estime Stéphane Carcillo.
Reste à savoir si cette baisse sera durable et pourrait passer sous les 7 %. Un niveau pas vu depuis 1980.Plus bas semble difficile. Un des échecs du recrutement concerne un manque de compétences dans certains métiers, ainsi qu’un manque d’attractivité. Il faut aussi faciliter la mobilité des travailleurs d’une région à l’autre. Notamment des plus jeunes.
Autre enjeu, aller chercher les décrocheurs scolaires »,
estime Stéphane Carcillo. Avec les plus de 55 ans, les jeunes sans diplôme sont les deux catégories les plus difficiles à ramener vers le marché de l’emploi.
L’impact de la réforme
La réforme de l’assurance-chômage pourrait avoir un effet sur la baisse du taux de chômagecar elle est de nature à réduire les allers-retours entre contrats courts et périodes de chômage
.
Un avis loin d’être partagé par Sabina Issehnane économiste, chercheuse associée au Centre d’études de l’emploi et du travail. Elle va avoir un effet dévastateur. Moins indemnisés les demandeurs d’emploi cumuleront les contrats. Leur rapport de force sera réduit. Elle va contribuer à augmenter les inégalités des systèmes d’emploi.