«Travailler aux urgences dans cet état, c’est sportif ! » Malgré une angine à streptocoque, Thibault, médecin externe, s’est rendu aux urgences pédiatriques d’un hôpital de la région parisienne pour assurer sa garde. « De toute façon, je n’avais pas le choix », justifie le jeune homme de 29 ans. En plein été, il n’y avait personne pour le remplacer et, malgré son état, sa responsable lui a demandé de rester travailler. « C’était juste du présentéisme masochiste à la française », juge-t-il aujourd’hui.
Comme lui, deux actifs sur cinq se sont rendus à leur travail au risque de transmettre leur maladie à des collègues et au détriment de leur guérison, selon une étude du centre d’études de l’emploi et du travail, dont les données portent sur l’année 2016.