Thérèse Rebière

Présidentielle américaine : "it’s the economy, stupid" ?

6 novembre 2020

Pendant que les dernières urnes finissent d'être dépouillées de l'autre côté de l'Atlantique, nous revenons sur le rôle de l'économie dans cette élection présidentielle américaine hors normes.

Traditionnellement, l’économie est un thème très important pour les électeurs américains. Selon un sondage du Pew Research Center publié le 13 août, 80% d'entre eux la mettaient en première place des sujets, devant la santé, et la Cour suprême. Pourtant, nombreux sont les commentateurs qui estiment que l’économie a été largement oubliée lors de ces présidentielles.

Pourtant, il y avait des choses à dire. La crise du coronavirus a provoqué une contraction économique comme le pays n'en avait pas connu depuis 1929. 6,9 millions de chômeurs ont été enregistrés en mars et le PIB a chuté 31,4% au second trimestre 2020. Malgré une croissance imposante de 33,4% durant le troisième trimestre, le pays est loin d'être remis. L’économie tourne qu’à 83% de son niveau d’avant-crise, le chômage reste bien plus élevé qu’il ne l’était auparavant, et le tissu économique du pays a été durablement affecté. On estime qu’environ 98 000 commerces ont mis la clef sous la porte depuis le début de la pandémie.

Et puis, il y a le bilan économique de Trump. Si les États-Unis ont connu sous sa présidence une chute du taux de pauvreté et la plus longue expansion économique de son histoire, ces succès s'expliquent, au moins en partie, par une baisse des impôts et une suppression des réglementations. Les quatre dernières années ont ainsi également connu une explosion des inégalités. En 2018, elles étaient plus élevées aux États-Unis que dans tous les autres pays développés : le 400 familles américaines les plus fortunées avaient alors un patrimoine supérieur à celui des 60% les plus pauvres. 

Contributrice du CEET : Thérèse Rebière

Source : Entendez-vous l'éco - France Culture
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