Le RSA aura bientôt 10 ans. Le 1er juin 2009, le revenu de solidarité active, dispositif imaginé par Martin Hirsch, est généralisé à l’ensemble du territoire. Il remplace le RMI et s’accompagne d’une double promesse : aider ceux de ses bénéficiaires qui sont au chômage à retrouver plus facilement un emploi ; inciter ceux qui en ont déjà un, mais avec des revenus très modestes, à ne pas arbitrer en faveur d’une inactivité supposée plus rémunératrice.
Comme tous les dispositifs imaginés en France dans le cadre du chômage de masse, celui-ci n’a pas entièrement convaincu. L’accompagnement vers l’emploi laisse à désirer : le montant du RSA, auquel est venu s’ajouter la prime d’activité, reste à des niveaux très bas, tandis que celui du non-recours reste élevé, environ un potentiel bénéficiaire sur trois n’en fait pas la demande, par ignorance ou du fait de la complexité.
Il y a deux ans, le mouvement ATD Quart Monde lançait une expérimentation en renversant la logique : Territoire Zéro chômeur. Le principe : s’appuyer sur les compétences des demandeurs d’emploi, et sur les services non-fournis dans une zone donnée pour créer des postes financés avec le montant des aides sociales. Une expérimentation qui a vocation à être étendue.
« RSA, Zéro chômeur : le travail, y a que ça de vrai ? »