Documents de travail - 2010
Pourquoi tant de chômeurs à Paris ?
#136 - décembre 2010 - Yannick L’Horty, Florent Sari
Les demandeurs d’emploi parisiens présentent un risque plus élevé de chômage de longue durée, ceteris paribus. Il s’agit là d’un phénomène spécifique à Paris qui touche de façon assez uniforme l’ensemble des arrondissements et concerne moins nettement les communes de la petite couronne. Le constat est paradoxal dans le cas d’un marché du travail particulièrement dense et actif. Dans cette étude, nous proposons une explication qui combine pour l’essentiel deux mécanismes, le skill mismatch et le spatial mismatch. C’est parce que les demandeurs d’emploi parisiens sont physiquement éloignés des emplois qui correspondent à leurs profils, qu’ils présentent un risque élevé de chômage de longue durée.
Cette explication est corroborée par l’estimation d’un modèle spatial auto-régressif sur des données franciliennes de durées locales de chômage.
Évaluation aléatoire et expérimentations sociales
#135 - décembre 2010 - Yannick L’Horty, Pascale Petit
Les méthodes d’évaluation aléatoire ont commencé à être appliquées à de grands programmes sociaux en France depuis 2007, soit plus de quarante ans après les premiers travaux analogues menés aux États-Unis. Elles connaissent depuis un développement rapide.
Ces méthodes expérimentales consistent à évaluer les effets d’une politique en comparant un groupe test à un groupe témoin, constitués par tirage au sort. Dans cet article dont l’objet est de proposer une introduction à l’application de ces méthodes aux expérimentations sociales, nous soulignons que leurs spécificités ne se réduisent pas (i) au principe de l’assignation aléatoire. Elles ont aussi pour autres singularités qui les distinguent des autres méthodes d’évaluation quantitatives : ii) la dimension expérimentale du programme évalué, iii) le partenariat particulier qui est organisé entre le chercheur et l’institution expérimentatrice, iv) la conception a priori d’un protocole d’évaluation et d’un système d’observation et de traitement de l’information. Nous montrons que chacune de ces quatre singularités est la source d’un apport particulier de ces méthodes mais a aussi pour contrepartie une limite spécifique qui mérite d’être soulignée.
Du RMI au RSA : les inflexions de la solidarité et de la gouvernance des politiques d'insertion
#134 - novembre 2010 - Anne Eydoux, Carole Tuchszirer
Cet article revient sur les réformes du RMI (revenu minimum d’insertion) pour éclairer l’évolution des modes de gouvernance de cette prestation depuis sa création en 1988 jusqu’à l’adoption du RSA (revenu de solidarité active) en 2008. Les questions touchant à la gouvernance du dispositif ont été au cœur des débats parlementaires qui ont accompagné l’adoption des différentes réformes, mais rares sont les travaux de recherche à les avoir relayées. Or, les transformations institutionnelles qui ont accompagné celles du RMI font apparaître un paradoxe dans l’évolution du couple gouvernance/insertion. Alors même que s’est affirmée depuis plus de vingt ans la priorité accordée à la dimension professionnelle de l’insertion, c’est au département que l’État a confié la gouvernance du RMI, échelon territorial ayant des compétences en matière d’action sociale mais non en matière d’emploi.
La décentralisation du RMI a, de fait, obéi à un mouvement valorisant le territoire, mouvement que l’on retrouve dans plusieurs pays d’Europe. Sous couvert de rationalisation de la gouvernance des politiques d’insertion, de nouvelles formes de régulation de l’action publique se développent, qui font une place croissante aux partenariats locaux ainsi qu’au marché.
Tendances de la qualité du travail dans l’Europe à 15 : un bilan à partir de l’enquête européenne Conditions de travail (1995-2005)
#133 - novembre 2010 - Nathalie Greenan, Ekaterina Kalugina, Emmanuelle Walkowiak
Ce papier a trois principaux objectifs : établir une carte de la qualité du travail en Europe, mesurer son évolution entre 1995 et 2005 et expliquer les tendances observées. Ce bilan général sur la qualité du travail s’appuie sur trois vagues de l’enquête européenne sur les conditions de travail, réalisées auprès des personnes en emploi en 1995, 2000 et 2005. Nous appréhendons la qualité du travail à travers des mesures des conditions de travail, de l’intensité et de la complexité du travail. Nous montrons que la qualité du travail décroît dans l’Europe à 15 entre 1995 et 2005. Sur cette période, la qualité des conditions de travail s’est détériorée tandis que l’intensité des contraintes pesant sur le rythme de travail s’est accrue et que le travail devenait moins complexe. Les contextes de demandes fortes pesant sur le travail, avec un travail intense et peu de latitude décisionnelle génèrent du stress.
Les tendances de l’intensité et de la complexité du travail impliquent donc une augmentation de la charge mentale engendrée par l’accomplissement des tâches, tandis que les conditions physiques de travail ne s’améliorent pas. Pour comprendre les évolutions observées, nous examinons les déterminants au niveau national et individuel de l’hétérogénéité des indicateurs de qualité du travail en mobilisant des modélisations multi-niveaux. Nous évaluons ainsi la sensibilité des évolutions mesurées aux effets de composition et nous testons la significativité des effets « pays ».
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Chômage partiel et disparition des établissements : une analyse à partir de données françaises
#132 - novembre 2010 - Oana Calavrezo, Richard Duhautois, Emmanuelle Walkowiak
Selon la loi, le chômage partiel est un dispositif légal qui permettrait aux établissements d’éviter les licenciements économiques en cas de difficultés passagères. Dans une étude précédente, nous montrons que le recours au chômage partiel ne réduit pas les licenciements économiques mais semble en être annonciateur (Calavrezo, Duhautois, Walkowiak, 2009-a). Cependant, le chômage partiel pourrait préserver les établissements de la fermeture. Dans ce travail, nous explorons l’efficacité du dispositif du chômage partiel en lien avec la disparition des établissements. Le recours au chômage partiel n’est pas distribué aléatoirement dans la population des établissements, ce qui pose un problème de biais de sélection. Pour le contrôler, nous apparions six sources de données et nous testons empiriquement la relation à l’aide de modèles d’appariement sur le score de propension entre 2000 et 2005. En prenant en compte le biais de sélection, les résultats montrent qu’en moyenne les établissements qui ont recours au chômage partiel disparaissent plus fréquemment que ceux qui n’ont pas recours au dispositif.
Choix d’activité, transitions et genre : une perspective européenne
#131 - octobre 2010 - Christine Erhel, Mathilde Guergoat-Larivière
L’article analyse les choix d’activité (emploi à temps plein, emploi à temps partiel, non emploi) et les transitions (non-emploi-emploi) sur le marché du travail en Europe, à partir de l’enquête européenne EU-SILC (base transversale 2006), disponible pour vingt-sept pays. Il se fonde sur une perspective croisant analyses de flux du marché du travail, marchés transitionnels et perspective de genre, présentée dans une première section. Sur la base de statistiques descriptives puis de régressions logistiques, l’article montre l’effet des facteurs individuels sur les choix d’activité et la qualité des transitions, ainsi que le rôle des modèles nationaux. Outre les caractéristiques individuelles usuelles (âge, sexe, nationalité, niveau d’éducation), l’analyse inclut des variables concernant la situation familiale (vie en couple, présence de jeunes enfants) et le recours aux modes de garde. Pour l’ensemble de l’Union européenne, les résultats attestent la relation entre le niveau d’éducation et, d’une part, l’insertion dans l’emploi à temps plein, d’autre part le maintien en emploi (ou la probabilité de retrouver un emploi à partir du non-emploi). Être une femme, a fortiori avec un enfant de trois ans ou moins, augmente la probabilité d’être en non-emploi, ou à temps partiel, et celle de connaître une transition défavorable, tandis que les pères de jeunes enfants sont au contraire plus intégrés dans l’emploi. Pour les parents, le recours à la garde d’enfant joue favorablement sur l’insertion dans l’emploi et les transitions.
Enfin, les différenciations internes à l’Union européenne apparaissent fortes, le pays de résidence constituant un déterminant significatif de la situation sur le marché du travail et des transitions.
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La mobilité de la main-d'oeuvre en Europe : le rôle des caractéristiques individuelles et de l'hétérogénéité entre pays
#130 - octobre 2010 - Christine Erhel, Mathilde Guergoat-Larivière
Cet article propose une analyse des déterminants des transitions sur le marché du travail en Europe. Sur la base des données du panel européen EU-SILC pour 2005-2006, il étudie d’une part les transitions entre emploi, chômage et inactivité et, d’autre part, les transitions au sein de l’emploi, et montre comment certains facteurs tels que le niveau d’éducation, le sexe, l’âge mais également la santé ou la situation matrimoniale jouent sur la qualité de ces transitions. Certains groupes sociaux apparaissent défavorisés en termes de mobilité sur le marché du travail, en particulier les peu qualifiés, les seniors, les personnes en mauvaise santé, mais également, dans une moindre mesure, les femmes et les jeunes. Dans une perspective comparative, l’analyse valide l’hypothèse d’hétérogénéité des transitions au sein de l’Union européenne, certains pays augmentant par exemple la probabilité de connaître des mobilités favorables (notamment les pays nordiques). Ces résultats soulignent l’importance de promouvoir les politiques susceptibles d’améliorer la qualité des transitions, notamment les politiques d’éducation et les politiques d’emploi visant les groupes les plus pénalisés sur le marché du travail.
Les politiques de l'emploi en Europe : quelles réactions face à la crise ?
#129 - septembre 2010 - Christine Erhel
Les politiques de l’emploi ont dû faire face à la crise après plusieurs années de réformes, marquées notamment par le développement des mesures d’activation, d’incitation au travail, et de recherche de compromis entre flexibilisation du marché du travail et sécurisation des trajectoires (« flexicurité »). Ces tendances avaient été observées dans la plupart des pays de l’Union européenne, et en partie stimulées par la Stratégie européenne pour l’emploi depuis 1997, même si les différences entre modèles nationaux restent importantes. Or, le retournement de la conjoncture en 2007 s’est traduit par une dégradation très rapide de la situation du marché du travail dans certains pays, avec une forte hausse du chômage, concentrée notamment sur les hommes jeunes et peu qualifiés. Face à cette situation, les réponses des politiques de l’emploi apparaissent ambiguës. Elles s’inscrivent globalement dans la continuité des réformes antérieures, et en particulier dans le cadre de l’« activation » des politiques de l’emploi, qui se poursuit au travers des réformes institutionnelles des intermédiaires sur le marché du travail, ou encore de la réflexion sur les incitations au travail.
Mais les pays ont également recours, d’une part, à des outils de protection de l’emploi par l’accroissement de la flexibilité interne (notamment le chômage partiel), d’autre part, à des politiques de soutien au revenu sans contrepartie affichée à court terme. Ces ajustements ont sans doute permis de limiter la dégradation de la situation du marché du travail, en particulier dans les pays continentaux, et conduisent également à réintroduire des débats qui semblaient oubliés (sur le partage du travail, le salaire minimum), notamment dans les nouveaux pays membres de l’Union européenne. Toutefois, le retournement récent (premier semestre 2010) des politiques économiques en faveur de plans de rigueur risque de remettre en cause ces développements, voire de mettre en danger les modèles vertueux de la dernière décennie, comme par exemple celui du Danemark.
Les effets du lieu de résidence sur l'accès à l'emploi : une expérience contrôlée sur des jeunes qualifiés en Île-de-France
#128 - juillet 2010 - Emmanuel Duguet, Yannick L'Horty, Loïc du Parquet, Pascale Petit, Florent Sari
Nous évaluons la discrimination à l’embauche à l’encontre des jeunes en Île-de-France à travers trois dimensions : l’effet de la réputation du lieu de résidence, l’effet du sexe et l’effet de l’origine (française ou marocaine). L’étude est réalisée sur données expérimentales selon un protocole permettant d’examiner les effets croisés de ces trois dimensions. On s’intéresse aux discriminations pour une profession qualifiée et en tension, les informaticiens de niveau Bac+5, pour laquelle les discriminations devraient a priori être très réduites. Pour cette profession, nous avons construit douze profils fictifs de candidats similaires en tous points, à l’exception de la caractéristique testée. Nous examinons la discrimination territoriale en localisant les candidats fictifs dans trois communes du Val-d’Oise : Enghien-les-Bains (réputée favorisée), Sarcelles (réputée défavorisée) et Villiers-le-Bel (réputée défavorisée et ayant connu des émeutes urbaines médiatisées en 2007). Entre mi-décembre 2008 et fin janvier 2009, nous avons envoyé 3 684 candidatures en réponse à 307 offres d’emploi.
Nous trouvons trois résultats principaux. Premièrement, l’origine marocaine est discriminante surtout pour les femmes qui résident à Sarcelles. Deuxièmement, alors que les candidates d'origine française sont favorisées par rapport aux hommes quand elles résident à Enghien, les candidates d'origine marocaine sont défavorisées par rapport aux hommes d'origine marocaine quand elles résident à Sarcelles. Troisièmement, nous trouvons une discrimination territoriale qui affecte exclusivement les femmes. Résider dans une commune défavorisée (Villiers-le-Bel ou Sarcelles) plutôt que dans une commune favorisée (Enghienles- Bains) réduit la probabilité d’une candidate d’accéder à un entretien d’embauche, quelle que soit son origine.
Mesurer le travail. Une contribution à l'histoire des enquêtes françaises dans ce domaine
#127 - juillet 2010 - Michel Gollac, Serge Volkoff
Ce texte étudie les conditions dans lesquelles se sont élaborés les principaux outils statistiques français sur les conditions de travail. Il vise notamment à expliquer l’ampleur prise par ces dispositifs, y compris dans des périodes où ces questions n’étaient pas au premier plan des préoccupations politiques et sociales dans notre pays. Dans les années qui ont suivi 1968 ces préoccupations étaient vives et ont présidé aux premières décisions de créations d’enquêtes. Mais, par la suite, celles-ci se sont développées en faisant largement appel aux réseaux de partenaires et aux appuis scientifiques constitués par les acteurs du dispositif statistique. Les objectifs assignés à ces dispositifs (en particulier le souci de sensibilisation et d’analyse scientifique plutôt que d’évaluations ciblées) ; les thématiques développées (en particulier l’extension progressive des questionnaires à des items concernant l’organisation du travail) et les grands choix de méthodes (par exemple l’élaboration de dispositifs « couplés » d’enquêtes auprès d’employeurs et de salariés) ont largement pris appui sur des réflexions autonomes des réseaux de statisticiens et de chercheurs impliqués dans ces opérations. Cette relative autonomie n’a pas nui – voire, a contribué – aux capacités du système à répondre aux préoccupations sociales, quand celles-ci se sont à nouveau faites plus présentes.
Comment réduire la fracture spatiale ? Théorie et application en Ile-de-France
#126 - juin 2010 - Nathalie Georges, Yannick L'Horty, Florent Sari
Partant d’un modèle simple de fracture spatiale dans un cadre d’appariement où les travailleurs sont hétérogènes par leur qualification, nous montrons qu’à l’équilibre du modèle il y a déséquilibre total dans l’espace. Les chômeurs sont relégués à l’extrême périphérie et les travailleurs, dont les qualifications sont les plus proches de celles requises par la demande de travail, résident à proximité du centre du bassin d’emploi. On discute analytiquement les effets de différentes politiques publiques permettant de réduire l’ampleur de la fracture spatiale : politique des transports, de formation, du logement social, investissement dans des aménités publiques et fiscalité locale. Il est montré qu’il est nécessaire de mixer ces politiques si l’on souhaite réduire à la fois le chômage et la fracture spatiale. Une application sur des données d’Île-de-France est réalisée en estimant un modèle spatial auto-régressif afin d’expliquer la dispersion des durées communales de chômage par une batterie d’indicateurs représentatifs du dynamisme de l’emploi local, du spatial mismatch, du skill mismatch et d’effets de ségrégation résidentielle. Des régressions avec entrées hiérarchiques confirment la portée explicative du skill et du spatial mismatches, tandis que des simulations de politiques publiques indiquent qu’il faut agir dans ces deux directions pour réduire les durées locales de chômage. Pour être efficace, l’action doit être à la fois massive et ciblée dans l’espace.
Effets contextuels et effets de pairs : quelles conséquences sur la réussite scolaire ?
#125 - juin 2010 - Sabina Issehnane, Florent Sari
Bien que la question des effets de quartier ou de voisinage sur les comportements et les situations des jeunes ait fait l’objet de nombreuses études empiriques outre-Atlantique, tel n’est pas le cas en France. Ce travail essaye d’y apporter une contribution. Nous mobilisons les enquêtes Emploi pour étudier les comportements d’adolescents âgés de 18 ans et ce, sur une période allant de 1990 à 2002. Nous avons recours aux méthodes d’évaluation par appariements sélectifs afin de comparer les effets du voisinage sur les performances de deux groupes d’enfants équivalents, mais se distinguant par leur lieu de résidence. L’un vit dans un voisinage où le niveau socioculturel mesuré est faible et l’autre où le niveau socioculturel est important. Nous utilisons trois indicateurs différents pour mesurer la réussite scolaire : (1) abandonner ses études, (2) être diplômé et (3) être en retard scolaire. Nos résultats plaident majoritairement pour l’existence d’un effet négatif du contexte social sur la scolarité pour ceux qui vivent dans ces quartiers à plus faible capital socio-économique qu’ailleurs.
Un panorama dynamique des modèles socio-productifs en France (1992-2004)
#124 - juin 2010 - Thomas Amossé, Thomas Coutrot
Dans cet article, nous utilisons l’enquête REPONSE menée en France auprès de 3 000 établissements en 1992-93, 1998-99 et 2004-05 afin d’évaluer la pertinence empirique de la notion de modèles socio-productifs. Concrètement, ces modèles sont définis à partir de trois dimensions : l’organisation du travail, la gestion des ressources humaines et les relations professionnelles. Les résultats montrent l’émergence non pas d’un, mais de deux modèles « innovants » : le modèle « toyotiste » et le modèle « néo-taylorien ». Les données révèlent également l’existence et la persistance d’une configuration particulière qui ne figure pas dans la littérature théorique et qui est peut-être spécifique à la France : le modèle « public en transition ». Dans une perspective dynamique, nous n’observons pas de convergence généralisée et systématique vers des « modèles innovants », mais un double mouvement : d’une part, le renouvellement du tissu productif contribue bien au développement du modèle « toyotiste » – surtout entre 1992-93 et 1998-99 – ; d’autre part, le vieillissement des entreprises et les privatisations semblent favoriser le modèle « néo-taylorien », dont le regain invite à mettre en doute l’irréversibilité des innovations managériales et à interroger la pertinence d’un one best way, tant gestionnaire qu’organisationnel.
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