Document de travail n°207

Trajectoires professionnelles et formation continue pendant la crise sanitaire : un éclairage à partir des situations des auditeurs du Cnam

Document de travail - Copyright Notebook - The Noun Project by Gregor Cresnar

10 septembre 2021

Christine Erhel, Mathilde Guergoat-Larivière, Mathilde Nutarelli, Julian Pelloux, Thérèse Rebière
La crise sanitaire du covid-19 a fortement éprouvé l’économie mondiale et le monde du travail. La mise en place du confinement en mars 2020 et le recours massif au télétravail et au chômage partiel ont ébranlé les habitudes des travailleurs. De tels changements ne sont pas sans conséquences sur les choix des individus, qu’ils soient professionnels, éducatifs ou même géographiques.

Ce document de travail exploite une enquête auprès des auditeurs et auditrices du Cnam portant sur l’impact de la crise sanitaire sur leurs choix de formation et leurs choix professionnels. 6 482 auditeurs et auditrices ont répondu à ce questionnaire, envoyé entre novembre et décembre 2020, portant sur la période entre mars et novembre de la même année, soit les deux premiers confinements.

Les résultats de l’enquête montrent que le chômage partiel et les changements dans l’activité induits par la crise sanitaire ont eu un effet sur les trajectoires et les aspirations professionnelles ainsi que sur la formation des répondants. Ceux qui ont été le plus touchés par la crise (qui ont connu du chômage partiel ou un changement dans l’activité professionnelle) déclarent plus fréquemment le souhait de revoir leurs choix professionnels et de formation. Ils sont également plus enclins à engager une mobilité géographique.

Au-delà des choix de vie, l’expérience du chômage partiel entre mars et novembre 2020 a un impact important sur la qualité de vie déclarée des répondants, qu’elle diminue.

L’enquête permet également de confirmer que la crise sanitaire n’a pas eu d’effets trop délétères sur les transitions professionnelles en 2020. Un faible nombre de transitions de l’emploi vers le chômage ou l’inactivité sont en effet constatés sur la période étudiée. Pour autant, les travailleurs précaires sont plus touchés par les effets négatifs de la crise en termes d’emploi.

Enfin, l’enquête montre que les choix des auditeurs en termes de modalités et de domaines de formation restent relativement stables tout au long de l’enquête : en 2020, l’impact de la crise sanitaire sur les choix de formation semble donc limité.

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